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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 11:48

SAINT-JEAN-D'ANGÉLY

Six élèves-restaurateurs

en chantier-école

MUSÉE –Jeudi 16 juin, l'Institut national du patrimoine a animé une conférence gratuite autour de la restauration des sculptures. Durant 15 jours, les élèves du chantier-école ont inventorié les 500 pièces de la collection lapidaire et en ont restauré certaines.

20110610 lapid inp inventaire 2Les élèves ont passé en revue 500 pièces pour faire leur inventaire, constater leur état et déterminer les priorités dans les restaurations qui seraient effectuées en 15 jours. Le poids important des pièces a conditionné la réflexion pour éviter des aberrations de manutention. PHOTO YOLANDE DUCOURNEAU.

Le musée de Saint-Jean-d'Angély a organisé, dans la première quinzaine de juin, un chantier-école de six élèves-restaurateurs en sculptures de l'Institut national du Patrimoine (INP), pour le traitement de sa collection lapidaire qui compte environ 500 pièces.

Dans le cadre de l'exposition temporaire "Roman d'investigations : témoins sculptés" présentée au musée jusqu'au 4 septembre, Florence Bertin, directrice-adjointe des études de restaurateurs à l'INP, Marie Payre et Julie André, enseignantes à l'Institut national du patrimoine, ont animé une conférence jeudi dernier (16 juin) à 18 heures au musée, autour de la restauration de la sculpture de pierre, de la formation et du métier de restaurateur, et des enjeux des chantiers-écoles. L'entrée qui était gratuite aurait dû permettre à un plus grand nombre d'auditeurs d'être présents : ils ont manqué une conférence intéressante et conviviale.

La collection lapidaire du musée a été effectuée sur le territoire en 1923 par la société d'archéologie de Saint-Jean-d'Angély. Il restait à l'authentifier et à la mettre en valeur, chose difficile qui a vu les pièces d'art roman stockées à la caserne Voyer. Là, elles ont subi les affronts du gel et de la pluie, cette dernière favorisant le développement des lichens, mousses, algues et tous micro-organismes mangeurs de calcaire.

20110616 MUSEE INP 1914 2Emmanuelle Grunvald (à gauche), Yolande Ducourneau, Julie André, Marie Payre et Florence Bertin. PHOTO BERNARD MAINGOT

Conservation et mise en valeur

Florence Bertin a présenté les deux semaines de chantier dans les bâtiments de l'ancien abattoir, Chaussée de l'Eperon : « C'est un chantier de grande ampleur. les élèves ont d'abord fait une évaluation globale du récolement et un bilan sanitaire des pièces. Ensuite ils ont traité certaines œuvres sélectionnées pour représenter la collection, dont des sculptures de belles facture, tels cinq claveaux du 16e siècle qui ont été restaurés ». La restauration de quelques pièces a été conditionnée par leur étude et le choix du traitement à y apporter, l'objectif étant de « tuer » les micro-organismes. Des pièces ont été passées au produit, d'autres au brossage et d'autres encore au micro sablage (un abrasif de quatre microns sortant d'un stylo très fin. « Il faut avoir du doigté et de la précision. ». D'autres difficultés ont consisté a éliminer les mortiers ayant servi à assembler des pièces entre elles ou à trouver des idées pour des morceaux d'éléments manquants. En quinze jours, dix sculptures ont été restaurées et 40 ont été traitées au biocide contre les micro-organismes.

20110610 lapid inp restaur 2Des protections sont nécessaires lors du sablage. PHOTO YOLANDE DUCOURNEAU

L'Institut national du patrimoine

L'Institut national du Patrimoine compte 300 intervenants pour 90 élèves (dont seulement 7 à 8 garçons) sur sept spécialités : arts du feu, arts graphiques, arts textiles, mobiliers, peinture, photographie et sculpture. Un concours où 150 candidats se présentent dont 35 seront admissibles emmène les élèves admis (15 à 20 par promotion) sur cinq ans d'étude, avec des cours théoriques et pratiques, beaucoup de physique et de chimie, des stages et des chantiers-école en France et à l'étranger. Le cursus se termine sur un mémoire « Un an une oeuvre ». Florence Bertin et Marie Payre ont cité en exemple la restauration d'un lustre datant de 1920 de 4,20 m de diamètre pour lequel il a fallu mettre un échafaudage de 8 m de hauteur, celle d'une vielle à roue, d'une maison de poupée, de tableau sur toile, d'une clé de voûte, d'une hélice de dirigeable de 11 lamelles et 5,20 mètres, la restauration de photographies ou de peintures murales... A l'issue des études, la majorité des élèves s'établit en travailleurs indépendants. « C'est un métier qui ne permet pas toujours de gagner sa vie, c'est peut-être pourquoi il se féminise... », a conclu Marie Payre.

Bernard Maingot

20110616 MUSEE INP 1921 2Les élèves en restauration de patrimoine et leurs professeurs en compagnie de Emmanuelle Grunvald, conservatrice du musée. PHOTO BERNARD MAINGOT

Prochainement autour de l'exposition : le 3 juillet visite guidée de l'exposition, de 16 h à 17 h ; le 6 juillet de 10 h 30 à 12 h, ateliers enfants « Fabuleux décors » ; le 17 juillet, visite guidée en famille « Enquête au musée », de 15 h à 16 h ; le 22 juillet, visite contée famille « Croque monstres », de 10 h 30 à 11 h 30...

20110616 MUSEE programme témoins sculptésMusée 05 46 25 09 72 musee@angely.net   www.alienor.org/musees

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  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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