"Petites musiques conjugales" : quatre représentations de la Comédie de l’Éperon en Vals de Saintonge.

Billet du 31 mars 2011-  Photo DR

SAINT-JEAN-D’ANGÉLY

Ambiance électrique

pour duels burlesques

THÉÂTRE – La Comédie de l’Éperon donnera quatre représentations des « Petites musiques conjugales », d’après des pièces de Feydeau, Courteline et Anouilh

» B. M.  

Le grand amour mis en péril par une jalousie qui explose en furie vengeresse. PHOTO DR

Les petites musiques conjugales, ce sont ces jolies querelles que les amants, une fois  devenus mari et femme, se plaisent à jouer afin d’avoir peut-être d'avoir la joie de se retrouver plus proches ensuite. N'empêche que, quand elles explosent, elles vous mettent en face du plus dangereux de vos ennemis, celui qui  connaît le mieux vos ombres, que vous n'impressionnez plus, et qui sait toucher au plus sensible.

La Comédie de l’Éperon propose trois pièces écrites par trois auteurs pleins de légèreté et  de drôlerie, et qui, chacun à leur manière, orchestrent ces combats autour du lit, éclairant la périlleuse aventure conjugale d’une façon joyeuse mais lucide.

Trois auteurs connus

Avec Georges Feydeau, "Feu la mère de Madame" nous entraîne dans un étrange délire. En pleine nuit, Monsieur rentre trempé d'un bal costumé. Déguisé en Roi soleil, il déchaîne chez Madame qu'il réveille une furieuse envie de se montrer nue à tout le voisinage, et la dispute est à peine endormie qu'un valet sonne pour annoncer avec un tact consommé la mort de Madame. Désirs secrets, fantasmes inavouables, dans cette ambiance nocturne, n'hésitent pas à se révéler.

« La Peur des coups », de Georges Courteline, imagine un deuxième couple au retour du bal, mais ensemble cette fois. L'ambiance est électrique. Madame s'est laissé approcher non sans plaisir par un beau militaire. Monsieur laisse exploser sa jalousie, mais Monsieur est aussi poltron que jaloux, et son appétit de vengeance, aiguisé par le rire terrible de Madame, ne peut se résoudre à affronter même un petit bout de l'armée française.

Enfin, avec Jean Anouilh, « La Valse des toréadors » met en scène un général de cavalerie en retraite et son épouse lors d'un dernier combat. Monsieur se sent jeune encore, et voudrait échapper à la tyrannie de Madame pour vivre enfin un vrai, un grand amour. Mais Madame, légèrement hystérique, a des arguments redoutables, un sens du théâtre et de la réplique qu'il est difficile de parer. Tantôt odieux, tantôt burlesque, le duel entre les vieux amants mène, de surprenantes révélations en  morceaux de bravoure jusqu'à l'issue fatale.

Le spectacle a été répété et joué en 2010 à la salle de l'Alliance d'Essouvert, mise à disposition par les municipalités de Saint-Denis-du-Pin et de la Benâte. Il rassemble des comédiens de la région. Karine Jamet, chorégraphe, a bien voulu prêter son concours, et Fanny Lammin, alors médiatrice au Pays, lui a apporté son aide. Il bénéficie du soutien de la Région, du Pays Vals de Saintonge et du Département.

Il sera joué à quatre reprises en Vals de Saintonge (voir encadré)

Les dates des représentations

Le spectacle sera produit à 20 h 30 dans les salles des fêtes, aux dates suivantes :

Samedi 9 avril à Saint-Savinien

Vendredi 15 avril à Saint-Hilaire-de-Villefranche

Vendredi 22 avril à Aulnay

Vendredi 6 mai à Antezant