Les actualités sur le canton de Saint-Jean-d'Angély (17400) et en Vals de Saintonge
SAINT-JEAN-D'ANGÉLY
Le budget primitif 2012 critiqué
CONSEIL MUNICIPAL – Le budget primitif 2012 a été adopté moins huit abstentions.
La voie reliant les avenues Jacques-Richard et Jean-Moulin sera en fonction d'ici fin décembre. Photo B. M.
Le menu du conseil municipal de jeudi soir était copieux, avec, outre les conventions passées avec les associations percevant plus de 23 000 euros de subventions et les recommandations de la Chambre régionale des comptes au chapitre affaires générales, les chapitres personnel, musée, sports animations, urbanisme travaux et développement économique, le gros morceau du budget primitif 2012. Un pensum nécessaire qui amènera les critiques de l'opposition socialiste.
Après que le maire Paul-Henri Denieuil lui ait transmis le flambeau, Gilles Raillard, conseiller délégué aux finances et à la communication, a présenté le budget primitif 2012 sous forme de diapositives. À noter que cette présentation ne reprenait pas le résultat de l'exercice 2011 qui sera repris au budget supplémentaire présenté en 2012 lorsque les comptes 2011 seront clos (environ 321 245 € en provenance de la section fonctionnement). Des chiffres qui d'ailleurs auront subi l'influence du transfert de la compétence action sociale à la communauté de communes (le centre communal d'action sociale avait une subvention de 230 000 €) ou de la maison de retraite Camuzet au 1er juillet au centre hospitalier.
Baisse des recettes
Au chapitre des recettes, on retiendra un montant de fonctionnement de 8 883 000 €, provenant des produits des services et du domaine et des impôts et taxes, soit une baisse de 0,2 % due principalement à « une baisse des dotations de l'État » et des recettes d'investissement de 4 572 200 € (hors amortissements de 360 000 €), provenant des des subventions, cessions, emprunts, Taxe locale d'équipement et Fonds de compensation de la TVA.
Au chapitres des dépenses, retenons un montant de 8 561 800 € (en baisse de 1,5 %) à la section fonctionnement. « Les charges de personnel , bien que représentant 56 % du budget, sont stables depuis six ans », commente Gilles Raillard. Les dépenses à caractère général (1 489 900€) vont baisser de par le transfert des compteurs de fluides aux associations et des économies d'énergie dans le cadre du développement durable. Les subventions aux associations (1 160 342 €) ont baissé de 20 %.
Deux gros chantiers
En dépenses d'investissement (4 893 450 €), il faut retenir 1,5 M€ (865 000 € pour apurement de la dette et 600 000 € pour l'emprunt BFT-Banque de financement et de trésorerie. Les travaux et acquisitions s'élèvent à 3 424 200 €, un programme en augmentation de 30 %. Notons à ce chapitre, deux gros chantiers : la voirie du boulevard Lair et celle de la rue des Jacobins. À signaler aussi un bâtiment d'extension à l'école Régnaud (105 000 €), un ascenseur à l'hôtel de ville (162 700 € HT), des travaux de conformité à la piste BMX (20 000 €), l'acquisition de matériels et de véhicules électriques, le curage du plan d'eau (250 000 €), l'aménagement des berges (30 000 €), matériel de vidéosurveillance (84 000 €)...
Gilles Raillard a conclu : « le projet de budget primitif 2012 voit une maîtrise des dépenses de fonctionnement, un programme d'investissements en hausse, un recours à l'emprunt de 1,5 M€ après reprise du résultat 2011 et une stabilité de la pression fiscale ».
L'opposition votera contre les tarifs de location de salles et d'équipements et contre le tarif facturé aux associations pour les photocopies et s'abstiendra aussi sur le budget primitif présenté pour 2012.
Françoise Mesnard, opposition socialiste, a reproché au maire la mise en place d'un personnel dédié et une étude de 50 000 € pour l'Agenda 21 : « Cela fait beaucoup d'études ! 250 000 € depuis le début de votre mandat ! Nous nous abstiendrons sur cette délibération ». Gilles Raillard a précisé que l'État verserait 10 000 € par an pendant deux ans.
L'opposition critique
Jean-Claude Bouron, opposition socialiste a déclaré : « le regroupement en CDC n'a pas fait d'économie d'échelle sur les charges de personnel... L'emprunt de 1,5 M€ est le double du remboursement de l'annuité de la dette en capital... Une seule entreprise installée à La Grenoblerie alors que la taxe professionnelle a augmenté de 14 % en cinq ans... Vos marges de manœuvre sont faibles... Les impôts sont élevés mais le potentiel fiscal est faible... L'annuité de la dette dépasse de plus de 30 % celle des villes de la même strate … Il faut des objectifs affirmés et des compétences clairement définies à l'intérieur d'un périmètre pour que la ville se sorte de son déficit économique et de son endettement. Il en va de l'avenir de notre territoire ».
Le budget primitif a été adopté moins huit abstentions (les six conseillers d'opposition socialiste plus Hénoch Chauvreau et Sylvie Forgeard-Grignon).
Hébergement d'urgence
En dehors de l'ordre du jour, Sylvie Salade, adjointe aux affaires sociales, a expliqué la mise en place d'un centre d'hébergement d'urgence avec Tremplin 17 dans l'ancienne caserne de gendarmerie appartenant au conseil général, rue de Dampierre, pour lequel la ville subventionnera 20 000 € sur un projet qui ressort à 330 000 € par an mais qui a fait l'unanimité. Un prochain article sera consacré à ce sujet.
La suite du conseil prochainement