Les actualités sur le canton de Saint-Jean-d'Angély (17400) et en Vals de Saintonge
Le 12 mai 2012
SAINT-JEAN-D'ANGÉLY
La prospérité en façade
ARCHITECTURE - L’architecture privée des négociants en eaux-de-vie de Saint-Jean-d'Angély a été expliquée au cours d'une visite guidée, vendredi 11 mai.
Vendredi 11 mai, l'office de tourisme a organisé une visite guidée autour de l’architecture privée des demeures de négociants en eaux-de-vie au 19e siècle.
Dès 14 h 30, une quinzaine de personnes entouraient Catherine Dumas, médiatrice du patrimoine à l'office de tourisme, qui les a guidées dans la ville.
Ils ont d'abord vu l'hôtel de Larade, rue Tour ronde, une typique maison charentaise construite au XVIIIe par de Larade (conseiller du Roy et négociant), admirant le décor très soigné de la porte d'entrée. Puis, devant le jardin public, la villa Sans-Gêne, construite par la famille Rogée-Fromy vers 1900, et l'influence extérieure néo-gothique. Ils ont continué avec l'Hôtel de Perraudeau (XVIIIe), sa façade Louis XV, avec un décor de mascarons (Bacchus et ses grappes de raisin, l’océan avec l’ancre marine). Rue Michel Texier, ce fut la Maison Lotte, une maison de maître construite vers 1850, d'influence charentaise et la Maison Richard (XIXe).
Avenue du Port, la maison Robert (1880) et son décor néo Renaissance a suscité des questions et des remarques sur son riche décor reprenant les animaux des Rois de France : le porc-épic d'Henri II, fils de François 1er ; la salamandre de François 1er, né à Cognac ; les grappes de raisins au-dessus de la porte d’entrée ; la distribution de l'immeuble, avec à gauche les fenêtres de l'habitation avec combles et meneaux et à droite, les fenêtres des chais ; la tuile émaillée à la porte d'entrée. Une maison qui illustre les relations importantes de ces négociants avec les villes de Cognac, Bordeaux et Paris.
Avenue du Port, la maison Robert.
Une expédition de la maison Robert et Fils. La carte postale est datée du 2 juillet 1913.
Plus loin, la Maison Clouzeau, une maison de maître (1850-1860), avec ses grappes de raisins en façade.
Quai de Bernouët les visiteurs ont admiré les chais XVIIIe
Certaines pierres portent des dates plus anciennes
La maison Benoît, quai de Bernouët
La Maison Benoît (1905), construite par l'architecte angérien Aimé Bonnet, avec son style néo-gothique rappelle l'époque médiévale. Elle s'apparente à la Villa Sans-Gêne, de la même époque.
Catherine Dumas a résumé ainsi l'abondance des décors de cette époque : « On affiche sa réussite, sa richesse et sa prospérité », ajoutant que « les négociants avaient permis l'extension de la ville » et que cette diversité architecturale avec une forte influence rurale était bien conservée aujourd'hui.
Enfin, les visiteurs ont terminé leur visite chez M et Mme Audouin-Dubreuil : la maison a été achetée début XIXe (négoce fondé en 1832) ; le jardin est planté d’arbres dont deux platanes datant de 1903 sont classés aux Monuments Historiques.