Les actualités sur le canton de Saint-Jean-d'Angély (17400) et en Vals de Saintonge
Jeudi 10 mai 2012 – Articles connexes
Patrimoine de pays : le commerce des eaux-de-vie à saint-jean d'angély
Le commerce des eaux-de-vie à saint-jean d'angély (suite) : détails
OFFICE DE TOURISME DE SAINT-JEAN-D'ANGÉLY
Une ostensible richesse
pour une architecture remarquable
VISITE GUIDÉE - Vendredi 11 mai à 14 h 30, l'office de tourisme organise une visite guidée autour de l’architecture privée des négociants en eaux-de-vie de Saint-Jean-d'Angély.
À l'hôtel d'Hauzen
En lien avec l’exposition qui se tient au musée de Saint-Jean-d’Angély : « Chacun sa part, Histoires industrielles et commerciales en Vals de Saintonge » , l’office de tourisme propose de découvrir plus particulièrement les demeures que les négociants ont élevé entre le XVIIIe et le XXe siècle.
Au XVIIIe siècle, Saint-Jean-d'Angély constitue le deuxième centre d'achat d'eaux-de-vie après Cognac. Elle alimente ainsi la moitié des expéditions totales du port de Tonnay-Charente, avec une moyenne de 4500 barriques à l’année, destinées au marché hollandais et anglais.
Située en limite des Bons Bois et des Fins Bois, les achats concernaient deux catégories d'eaux-de-vie : celles provenant des régions ouest de la ville et celles de l’est, dites de Cognac.
De cette période, l’hôtel particulier de Larade, située dans la rue Tour Ronde, témoigne de l’influence de la maison charentaise : de plan masse, la maison s’élève sur trois niveaux, le dernier étant percé de lucarnes carrées. L’entrée, très soignée est encadrée de pilastres et surmontée d’une imposte en fer forgé et d’un médaillon.
Le traité de commerce que Napoléon III signe avec l’Angleterre le 23 janvier 1860 entraîne un développement extraordinaire du commerce. Les négociants, au nombre de 11 en 1846, passent à 23 en 1861 ! Leurs demeures s’élèvent désormais en périphérie du centre-ville et participent à l’expansion urbaine : les maisons Lotte et Clouzeau situées sur la chaussée du Calvaire et sur l’avenue du Port illustrent l’influence du domaine viticole charentais issu du modèle gallo-romain : un mur de clôture, une maison de maître ornée d’un balcon en fer forgé et d’un fronton arrondi. Un décor néo-classique où la grappe de raisin et les feuilles de vigne occupent une place prépondérante.
La maison Robert,avenue du Port
Vers 1900, on assiste à une rupture de l’influence rurale comme l'illustrent les maisons Robert, Benoît et Rogée Fromy situées sur l’avenue du Port, le quai de Bernouët et l’avenue du Général-Leclerc : une façade néo-Renaissance pour l’un, un exemple néo-gothique pour les deux autres.
Le phylloxéra, les relations commerciales avec les villes de Cognac, Rochefort et Bordeaux, l’émergence des sociétés d’archéologie dont les négociants font partie, semblent renouveler les modèles d’architecture. Les négociants font désormais appel à des architectes : Aimé Bonnet, architecte de la ville de Saint-Jean-d’Angély, participe à la création de la maison Benoît.
L’architecture privée des négociants jalonne l’histoire de la ville, participe à son embellissement et aux grands travaux d’urbanisme du XIXe siècle. Elle est le principal témoin d’une ville semi-rurale, située au carrefour des grands axes de commerce, et reste à l’image d’une réussite individuelle.
Vendredi 11 mai 2012. Tarif quatre euros par personne. Durée deux heures. Renseignements et réservations à l’office de tourisme au 05 46 32 04 72.
Un rafraîchissement sera offert à l’issue de la visite à l’intérieur de la maison d’un ancien négociant.
Note du blogueur : la visite est fort bien commentée par Catherine Dumas, une passionnée du sujet !
Office de Tourisme de Saint-Jean-d'Angély et Saint-Hilaire-de-Villefranche
Place du Pilori - 8, Rue Grosse-Horloge - BP 117 - 17416 Saint-Jean-d’Angély Cedex
Tél : 05 46 32 04 72 - Fax : 05 46 32 20 80