SAINT-JEAN-D'ANGÉLY
Elle a traversé la "grande mare"
PEINTURE – La québécoise Mireille Forget, présidente du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec était en visite dans la cité angérienne.
Mireille Forget et Cyrille Grandcamp.
Mireille Forget, présidente du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec (CAPSQ) avait traversé « la grande mare » pour venir en France préparer l'exposition qui se tiendra du 23 septembre au 8 octobre, à la galerie municipale de Marennes. Artiste peintre, diplômée en arts visuels et en histoire de l’art de l’université du Québec à Montréal, elle dépeint son association comme étant « le concept du pluralisme et de toutes les tendances, sans sectarisme et sans favoritisme. Il faut créer un climat de rencontres et d’échanges qui apporte à chaque artiste la stimulation nécessaire à sa propre évolution et à son propre dépassement ».
Samedi dernier à la salle Aliénor-d'Aquitaine, en compagnie de Cyrille Grandcamp, président de l'Association de jumelage Val de Boutonne-Louisiane-Québec, elle visitait l'exposition de l'ASAVB retraçant l'histoire de l'aéronautique à Saint-Jean-d'Angély. « Je suis là pour notre 35e exposition internationale et il y aura 140 œuvres de 100 artistes qui exposent dans cette manifestation internationale. Il y aura beaucoup de monde au vernissage que nous faisons à Marennes, samedi 24 septembre à 15 heures ».
« Il y aura d'excellents sculpteurs, ajoute Cyrille Grandcamp. Mais il n'y aura pas que "du Québec" car on pourra y voir des œuvres d'artistes français, hollandais, une Italienne, un Portugais et même une Tunisienne, artiste sculpteur qui viendra de Tunis et qui sont membres du Cercle ».
Mireille Forget sera donc à Marennes avec onze autres peintres qui arriveront les 22 et 23 septembre pour être présents à l'inauguration. « Les œuvres viennent par avion et cela nous coûte très cher ! Le gouvernement nous aide pour un tiers, le Cercle pour un tiers et les artistes pour le reste. Le transport s'élève à 18 000 dollars canadiens (13 200 euros, ndlr). Le plus dur c'est de débourser 40 % de la valeur déclarée à la Chambre de commerce du Canada pour les œuvres qui sortent du Québec. C'est une caution qu'il faut avoir et qui nous est remboursée ensuite. Cela représente 36 000 euros à avancer pour les 90 000 euros que représente l'exposition ». Et elle ajoute d'un ton malicieux et délicieusement ement québécois : « Et si l'avion tombe, je ne pense pas que l'on soit remboursé ! ».
Mireille Forget vient d'être remarquée pour le travail effectué par la Société d'encouragement et de progrès qui lui décerne la médaille vermeil en octobre. « C'est tout à fait nouveau, dit-elle. J'avais déjà la médaille de l'Assemblée nationale de la République française, que j'aime beaucoup. Alors, pour ne pas être en reste, on m'a ensuite décerné la médaille de l'Assemblée nationale du Québec ! ». Ajoutons que Mireille Forget a obtenu de nombreuses autres récompenses, parmi lesquelles la médaille de la Réussite du Conseil général de Charente-Maritime, la médaille de la ville de Nantes ou encore la médaille du Salon international de La Rochelle
Mireille a ensuite été nommée conseillère à l'exécutif au cabinet d'Alain Paquet, ministre délégué aux finances du Québec, à Laval-des-Rapides. Cela ne l'empêche pas de continuer à peindre et à promouvoir de plus belle l'association qu'elle a fondée à Laval en 1984 et qu'elle préside avec brio.
Bernard Maingot