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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 20:40

POITOU-CHARENTES

Des mesures d'urgence

 pour les éleveurs du Poitou-charentes

SÉCHERESSE Après quelques rappels sur la situation concernant la sécheresse, vous trouverez ci-dessous un communiqué du Conseil régional du 19 mai 2011, où Ségolène Royal annonce des mesures d’urgence pour les éleveurs du Poitou-Charentes.  

secheresseLa situation ressemble à celle de 1976 : une absence de pluie depuis plusieurs semaines qui va entraîner un manque de fourrage. Dans les prés, l’herbe est clairsemée et les bovins y trouvent peu à manger. Déjà des éleveurs ont recours à la paille pour nourrir des bêtes.

Avec la crise économique, la consommation de viande a encore diminué. Dans le même temps, les charges des producteurs ont augmenté sous l’effet des nouvelles contraintes environnementales et du prix des céréales. De nombreux agriculteurs vont être en péril. Pour certains éleveurs, cela pourrait être fatal à leur activité, leur trésorerie étant déjà fragile. En amont comme en aval, c’est toute une filière qui va être touchée : fournisseurs, abattoirs, consommateurs, lesquels paieront leur viande plus chère.

Avec la sécheresse, les rendements de céréales seront faibles, ce qui va engendrer des prix céréaliers à la hausse.  

secheresse2Mercredi, Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, a rappelé à l'ordre les céréaliers, les enjoignant à être solidaires des éleveurs touchés par la sécheresse. En clair, il ne faudra pas spéculer sur le prix de la paille, désormais indispensable pour nourrir le bétail

Devant l'assemblée nationale, Bruno Le Maire a évoqué le cas d'agriculteurs de Poitou-Charentes, région la plus touchée par la sécheresse, obligés d'abattre des bêtes pour financer la nourriture du reste du troupeau. Il souhaite que les céréaliers mettent sur le marché la paille obtenue après la récolte de blé au lieu de la broyer pour enrichir le sol. Faute de solidarité, le ministre a menacé de prendre les dispositions réglementaires qui interdiront le broyage de la paille sur l'ensemble du territoire.

Une mesure déjà existante en Corrèze, où le préfet a pris un arrêté interdisant le broyage des pailles sur son département et ce jusqu'au 15 septembre, tant que la météo ne sera pas plus favorable.

Lundi, les céréaliers ont fixé à 25 euros le prix moyen de la tonne de paille, un prix supérieur à celui avancé par la FNSEA qui a évoqué une fourchette entre 20 et 22 euros la tonne.

 

Dans un communiqué du 19 mai, Ségolène  Royal,  Présidente de la Région Poitou-charentes, s’est rendue le jour même dans  une exploitation, à Aslonnes, dans le sud Vienne, particulièrement  touché  par la sécheresse.

La suite du communiqué de la Région :

« Les  agriculteurs  ont  souligné  l'inaction  du  gouvernement et l'absence d'anticipation alors que la crise est forte.

Ségolène Royal a demandé au gouvernement, en accord avec les agriculteurs :

1/  le  blocage des prix (fourrage et coût des fournitures…)  par un décret comme cela a été le cas en 1976 et le blocage du prix de la paille à 18 euros la tonne.

2/  la  réquisition des céréales, notamment destinées à l’exportation, pour l’alimentation  du  bétail  à  un tarif contrôlé comme cela a été le cas en 1976.

3/  l’interdiction  du  broyage  de la paille comme l’a déjà fait le préfet d'un département (NDLR, en Corrèze).

Ségolène  Royal  a  annoncé  que  la  Région  Poitou-Charentes  prenait ses responsabilités avec un plan d’actions et des premières mesures d’urgence :

- la mise en place d’un fonds d'aide d’urgence aux éleveurs et de  soutien aux cultures beaucoup plus résistantes à la sécheresse de  cinq  millions  d’euros, dont la première action sera la prise en charge de l’achat du fourrage et des frais de transport.

- la mise en place d’un numéro vert : 0800 009 086. Ce numéro vert  s’adresse  aux  éleveurs qui ont besoin de fourrage, ainsi qu’aux agriculteurs  et  aux  personnes  (collectivités,  entreprises, associations  et particuliers) qui ont des surfaces de fourrage à offrir.

Par  ailleurs, les agriculteurs céréaliers se sont engagés à des actions de solidarité  envers  les éleveurs,  en  mettant  notamment  leurs  terres à disposition pour y implanter des fourrages. »

Un communiqué de Agnès Longueville, directrice du service communication, Région Poitou-Charentes

06 85 03 77 87/ 05 49 55 68 66

a.longueville@cr-poitou-charentes.fr

www.poitou-charentes.fr

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 19:00

VALS DE SAINTONGE ET CANTONS PROCHES

Elles gardent le cap

sur leurs projets

AGRICULTURE - Soutenues par la Mutualité Sociale Agricole, neuf agricultrices en activité en Vals de Saintonge et cantons proches, ont créé "Cap Projets, Agricultrices d’aujourd’hui", une association pour valoriser la place et le métier des actives agricoles.   

20110513_Cap_Projets_agricultrices.jpgLes adhérentes de « Cap Projets, agricultrices d’aujourd’hui » se sont retrouvées à Varaize le 13 mai 2011. PHOTO BERNARD MAINGOT

Femmes agricultrices, conjointes, conjointes-collaboratrices, salariées ou associées, elles ont créé leur association en mars 2009, un groupe où elles peuvent réfléchir et se former, un endroit où elles parlent de leur vie, de leurs condition, de ce qui concerne la vie de tous les jours.

Chacune a essayé de définir un projet et des objectifs pour leur développement professionnel, leur épanouissement personnel et la valorisation de leur métier. Pour ce faire, un comité de pilotage de huit agricultrices motivées et passionnées se retrouve régulièrement. Et définit un programme d’activité, tant sur la formation professionnelle que sur la dynamisation du groupe ou bien encore sur la communication ou l’environnement.

Conduire un tracteur

Hier vendredi, elles étaient une trentaine à se rencontrer, échanger et apporter des témoignages,  dans la salle des fêtes de Varaize. Un film documentaire de 105 minutes, « A ma place », réalisé par Cécile, Fabienne, Isabelle, Francine et Gaëtane, cinq agricultrices du CIVAM (Centre d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural) du Haut Bocage (Deux-Sèvres) a raconté différentes conditions et expériences, racontant leur quotidien et témoignant de la place de la femme dans le monde agricole. « J’ai suivi une formation de conduite de tracteur en sécurité », explique Isabelle Berson, viticultrice-céréalière à Sonnac. « Cet apprentissage m’a donné la confiance nécessaire pour faire des travaux que je n’osais pas faire auparavant et à m’affirmer professionnellement en prenant part aux décisions. La femme peut trouver sa place et revoir sa condition dans un métier qui ne lui était pas spécialement réservé autrefois ».  

Un blog

Elles ont suivi la formation « dire son projet » sur l’exploitation, qui a duré un an, une réflexion pour définir leurs envies et leurs besoins. D’autres encore ont suivi des formations phytosanitaires, visité d’autres exploitations, se sont formées sur la communication, sur la négociation… Le 31 mars 2009, elles ont même créé un blog http://capprojets17.over-blog.com, une porte qui s’ouvre sur leurs activités, leurs coups de cœur, et qui les rassemble dans une dynamique et la force d’un groupe. « Ces réunions comme celle d’aujourd’hui nous rebooste et nous donne de la force ».

Deux conseillères MSA

Edgar Cloerec, directeur de la MSA Charentes, en compagnie de Sylvain Lapetitte, directeur de la MSA Saintonge, déclare : « La MSA a vocation à améliorer la condition sociale de ses ressortissants et assurés. Une exploitation fonctionne souvent en duo, où l’activité de la femme est importante. Cap Projets rassemble des femmes qui exercent leur métier sous différentes formes et qui ont en commun l’amour du métier d’agricultrice pour améliorer leur condition. La place de la femme dans l’agriculture a pu poser de nombreuses questions dans le passé. Le monde agricole est un tissu important pour notre pays de de Saintonge. Promouvoir le métier d’agricultrice et améliorer la condition d’exercice de leur fonction en fédérant les agricultrices a été une initiative que nous soutenons. Nous apportons des moyens pour les formations, la santé, la promotion, porter les projets et nous avons deux conseillères pour accompagner le groupe. L’image d’aujourd’hui rayonne sur un territoire de plus en plus large. L’initiative est intéressante et le projet a vocation à se poursuivre et à s’amplifier sur la Charente-Maritime »

20110513 Jaquette a ma placeContact   

Isabelle Berson, agricultrice à Sonnac, Cap Projets, au 05 46 58 62 95 ou 06 73 49 88 91

MSA 4 Rue Rose 17400 Saint-Jean-d’Angély. Conseillères en développement agricole et rural : Marie-Madeleine Léonard et Karine Roumiguière au 05 46 33 99 68 ou 05 46 97 53 45

 

Un peu d’histoire

Dans les années 1950, on est "paysan".

En 1966, on assiste à la création des GFCDA (Groupement féminin cantonal de développement agricole),

1970-1980 voit des formations professionnelles se mettre en place, avec l’institution du Fonds de formation des exploitants agricoles (Fafea). En 1973, la Loi d’orientation agricole de 1981 instaure le statut de conjointe. Les femmes créent de nouvelles dynamiques, elles s’affirment sur l’exploitation et les GFCDA contribuent à la promotion des femmes en agriculture 

1980-1990 voit des actions pour l’amélioration des conditions de vie : l’amélioration du revenu agricole, l’agriculteur face à ses documents, l’initiation à l’informatique, la contribution à la promotion des produits fermiers du terroir, stages expression écrite et oral

1990-2000 connaît la réforme de la Pac (Politique agricole commune) qui amène des changements au sein des exploitations et du monde agricole. Les GFCDA mettent en place des projets d’actions pour s’adapter à ces changements : développement économique et technique de l’exploitation agricole, avec des formations sur la gestion de l’exploitation, les nouvelles technologies, l’évolution des modes de productions agricoles, le tourisme rural ; développement personnel avec des stages sur la connaissance de soi, l’affirmation de ses projets personnels et professionnels, la gestion de son temps à  l’organisation de son travail ; amélioration de la vie familiale par l’apprentissage de nouvelles techniques avec des ateliers décoration, art culinaire, couture et travaux manuels, informations concernant la santé ; amélioration du cadre de vie avec l’action environnement, sujet important (paysages, patrimoine, intégration paysagère des exploitations, aménagement des jardins…).  

Le milieu rural évolue tandis que le nombre d’agriculteurs diminue et que les citadins s’installent à la campagne. Comment s’adapter ? Les GFCDA s’interrogent et décident de s’ouvrir aux femmes du milieu rural.

En 1999, les GFCDA deviennent des Gedar (Groupe d’étude et de développement agricole et rural), des initiatives de femmes, avec une modification des statuts et création d’un logo. Les Gedar rassemblent les agricultrices et les femmes du milieu rural pour vaincre l’isolement, affirmer leur identité de femme et d’agricultrice pour être reconnue socialement et professionnellement, participer au développement local et mettre en œuvre la réalisation de programme de développement agricole et rural.

Les adhérentes des Gedar ont su atteindre les objectifs qu’elles se sont donnés, au fil des années, en anticipant, en s’adaptant à l’évolution du territoire et de la société, pour s’affirmer et s’épanouir dans leur vie personnelle et professionnelle, prendre en compte l’évolution de leur environnement, aller vers les autres, travailler en partenariat et s’investir dans des projets d’envergure.

Aujourd’hui, le Gedar mène une réflexion pour redéfinir ses objectifs et son projet.

Mais les Gedar comptent beaucoup de retraitées agricoles et rurales et peu d’agricultrices en activité, lesquelles ne s’y retrouvent plus vraiment. Elles ont besoin de se retrouver entre femmes actives pour développer leur identité professionnelle. Ce qui pourrait bien expliquer la création de « Cap Projets, agricultrices d’aujourd’hui » (mais ceci n'est qu'une interprétation personnelle...).

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  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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