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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 19:00

Billet du 9 septembre 2011

SAINT-JEAN-D'ANGÉLY

La Rentrée bio 2011

Saint-Jean-d'Angély reçoit la 13e édition

AGRICULTURE BIOLOGIQUE La 13e Rentrée Bio aura lieu samedi 10 et dimanche 11 septembre au plan d'eau de la base de loisirs de Saint-Jean-d'Angély. Durant ces deux jours, 3 000 visiteurs sont attendus dans les différents stands d'informations, aux conférences et vidéoprojections, au marché de producteurs bio locaux, à la foire écologique (habitat, associations environnementales, artisanat écologique, textile…), à la démonstration et au montage d'une yourte, aux animations enfants, au repas, aux portes ouvertes des silos de la Corab, au parc d'activités Arcadys, aux jardins du maraîcher bio Guillaume Clément, aux balades en canoë,...

20090902-stand-gab-7085520110910-affiche-rentree-bioEn choisissant le plan d'eau de Saint-Jean-d'Angély pour organiser sa 13e « Rentrée Bio » (1), foire aux produits de l'agriculture biologique, le groupement des agriculteurs biologiques de Charente-Maritime GAB 17 vient renforcer l'image « bio » de la cité angérienne. Déjà, le nouveau silo « bio » de la Coopérative régionale d'agriculture biologique Centre Atlantique (Corab) vient d'engranger depuis un mois sa première récolte et s'associe au GAB 17 pour ouvrir ses portesau public ce week-end. Ces portes ouvertes permettront d'appréhender les multiples projets qui entourent le silo. La Corab l'exploite, mais il appartient aussi à des transformateurs et distributeurs de la filière. La « Sica silo bio ouest » a donc été créée autour d'un réseau de 18 coopératives agricoles du Poitou-Charentes et de cinq entreprises (Bioplanète, Cereco, Léa Nature, le réseau Biocoop et la minoterie Bellot). Une unité de production des biscuits bio est en projet avec Léa Nature.

20090912-public-89220110418 ARCADYS 9821 silo bio ouest3 000 visiteurs attendus

La manifestation devait commencer, samedi à 14 h 30, par une conférence-débat de la journaliste et documentariste Marie-Monique Robin, auteur de " Le monde selon Monsanto" et plus récemment de "Notre poison quotidien". Mais celle-ci s'est désisté tout récemment et la conférence est annulée.

Le dimanche, Marc Dufumier animera une conférence-débat sur une question d'importance : l'agriculture bio peut-elle nourrir le monde ?

Mais au delà de ces conférences sérieuses, de nombreuses animations permettront à tous, petits et grands, de passer un week-end plaisant et instructif (voir le programme détaillé).

(1) Rentrée bio, organisée par le Groupement des agriculteurs biologiques, samedi et dimanche au plan d'eau de Bernouët à Saint-Jean-d'Angély avec des conférences et animations théâtrales et culinaires autour du thème « Le défi alimentaire : que mangerons-nous demain ? ». Deux visites du silo, 16 h samedi et 15 h 30 dimanche. Rendez-vous sur le site du plan d'eau. www.penser-bio.fr

20090912-stand-867Des liens pour en savoir plus 

Penser Bio

AGROBIO Poitou-charentes - Penser Bio

Agrobio Poitou-Charentes

Les acteurs du bio en Poitou Charentes

Lancement du Pôle conversion Bio de Poitou-Charentes - Penser Bio

La rentrée Bio http://0z.fr/QZRh8

Le GAB 17 Gab 17 : le bio en expansion

Le silo de la Corab Le silo qui ne mange que du grain bio

À table naturellement Ils cuisinent bio : Marc et Marie-Pierre au salon bio de La Rochelle « respirez la vie »…

Les Jardins de Guillaume Clément www.lesjardinsclement.fr

Guillaume, maraîcher bio sur Internet (Saint-Jean-d'Angély 24 août 2011)

5 Chemin de la Place - Chez Cornet - 17400 Asnières La Giraud - 06 22 78 59 91

contact@lesjardinsclement.fr

GAB 17 Karine Trouillard - Chargée de mission conversion bio au Groupement des Agriculteurs Biologiques de Charente Maritime 05 46 32 09 68

Sur le blog de l'Angérien Librehttp://0z.fr/uWZRX

20090912-stand-86620110824-BIO-guillaume-clement-347520110526 Arcadys 1361 3 silosLe programme

Samedi 10 septembre

Animations en continu : marché de producteurs bio locaux, foire écologique (habitat, associations environnementales, artisanat écologique, textile…), vidéoprojections, stand d’informations sur la bio, balades nature en canoë avec le Kayak club angérien.

14 h 30 : Conférence débat « Que mangerons-nous demain ? » avec Marie-Monique Robin, réalisatrice du film « notre poison quotidien ». ANNULÉ

16 h : Départ pour une visite guidée « Portes ouvertes » au nouveau silo de la CORAB à Saint-Jean-d’Angély (coopérative d’approvisionnement et de valorisation des grains de Poitou-Charentes 100% bio).

En après-midi : démonstration montage d’une yourte avec l’association nature « La Frênaie »

Théâtre Forum avec la Cie 3 C et CROQU'ÉTYC: « Quelle assiette pour nos enfants ? ».

Animation enfant: « Ton portrait en landart » avec Fabienne Duchamp.

En soirée

Repas bio ou alimentation sur le pouce possible sur place auprès des différents stands alimentaires : À table naturellement, Saveurs fermières Poitou-Charentes, l’Atelier bio

21 h 30 : Seul en scène avec Antoine Monier de la Cie des 3 C « Ca y est, les poules ont des dents ! ».

20100423-yourte-la-frenaie20090912-stand-902Dimanche 11 septembre

Animations en continu : marché de producteurs bio locaux, foire écologique (habitat, associations environnementales, artisanat écologique, textile…), vidéoprojections, stand d’informations sur l'agriculture biologique, pesée de la bourriche, balades nature en canoë avec le Kayak club angérien.

Dimanche matin

8 h 30 et 11 h : Visites des « Jardins de Clément » en maraîchage biologique et production de plants en bord de Boutonne, Chaussée de l'Éperon. Départs à pied avec des groupes de 15 personnes maxi (s’inscrire auprès du GAB 17).

11 h : Atelier cuisine avec Véronique Delaunay : « Les graines germées » (5 €)

Repas bio ou alimentation bio sur le pouce sur place auprès des différents stands alimentaires : À Table Naturellement, Saveurs Fermières Poitou-Charentes, l’Atelier Bio…

Dimanche après-midi

14 h 30 : Conférence–débat avec Marc Dufumier, ingénieur agronome: « Le Bio peut-il nourrir correctement l’humanité entière ? »

15 h 30 : Départ pour une visite guidée « Portes ouvertes » au nouveau silo de la CORAB à Saint-Jean-d’Angély (coopérative d’approvisionnement et de valorisation des grains de Poitou-Charentes 100% bio)

16 h : Conférence sur : « L’alimentation industrielle » avec Christine Vanhoof de l’Association Cuisine et Découvertes.

17 h : Remise des lots enfants (quizz)

17 h 30 : Tirage des bourriches bio Dimanche : des animations enfants en continu : le manège à pédales, un espace enfants animé par l’Association La Frênaie sur les alimentations dans le monde, quizz sur le stand bio.

marc-dufumierMarc Dufumier, conférencier

Agronome et professeur d’agriculture comparée et développement à AgroParisTech, Marc Dufumier représente la Fondation Nicolas Hulot dans le groupe « adopter des modes de production et de consommation durables : agriculture, pêche, agroalimentaire, distribution, forêts et usages durables des territoires » du Grenelle de l’environnement.

Il est d’ailleurs expert du Comité de veille écologique de la Fondation et a, à ce titre, collaboré à la rédaction du volet agricole du Pacte écologique. Dans le Nouvel Observateur, Marc Dufumier est décrit comme « tiers-mondiste, défenseur de la petite paysannerie, révolté par la course à la productivité et l’empoisonnement des sols », ajoutant que l’agronome « a en poche une carte des Verts », tout en précisant « qu’elle l’engage moins que ses projets avec Hulot ».

Il collabore aussi régulièrement avec Dominique Belpomme, le cancérologue aux prédictions apocalyptiques et initiateur de l’Appel de Paris, dont l’agronome est membre du comité de soutien.

Terra Economica, le 27/04/10

Les agriculteurs sont dans la rue. Comme un air de déjà vu. Le système des subventions est à bout de souffle. Et si on les rémunérait autrement nos agriculteurs, sur la base des services rendus à l'environnement par exemple. Question posée à l'agronome Marc Dufumier.

Terra eco : Comment peut-on aider aujourd’hui les agriculteurs ?

« Un peu d’histoire pour commencer. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, on a rémunéré les agriculteurs sur le prix de leurs produits, grâce à des protections aux frontières et des taxes douanières. Faire des céréales, du sucre, du lait et de la viande (dans une moindre mesure) était un gage de stabilité. On est alors rapidement passé d’une situation déficitaire sur ces produits à une situation excédentaire. A l’inverse, le système dissuadait de cultiver des protéagineux [des plantes légumineuses riches en protides, comme la luzerne, le trèfle ou le lupin, utilisées pour nourrir le bétail]. Puis, pour faire face à l’excédent et maintenir le niveau de production, première grosse erreur, on a mis en place des subventions à l’exportation, ce qui a constitué un dumping inacceptable et causé un grand tort aux pays pauvres. Aujourd’hui, on s’est aligné sur les prix internationaux, mais on rémunère toujours les agriculteurs par des aides compensatoires, ce qui, aux yeux des Brésiliens ou des Argentins, reste une forme de dumping, d’ailleurs dénoncée par l’OMC. Il faut vraiment en finir avec ces aides, ces subventions de la PAC sont illégitimes et, qui plus est, inégalement réparties. Ça me rend malade d’entendre aujourd’hui certains agriculteurs demander encore et toujours des subventions ! »

Dans son nouveau projet politique, le PS suggère de « rémunérer les agriculteurs pour les services environnementaux et sanitaires rendus ». Est-ce que ça peut être une source de revenu souhaitable et substantielle pour les agriculteurs de demain?

« Peut-être. Mais si on veut aider les agriculteurs et les maintenir droits dans leurs bottes, il faut les rémunérer - et pas seulement les payer – correctement, et ce d’abord sur la base de leurs produits. Le plus important, c’est d’agir sur les prix. Ce qui est possible si les produits sont de qualité, comme le bio ou les appellations d’origine protégées. On peut rendre ces produits plus accessibles pour le consommateur et plus stables pour le producteur en systématisant des commandes publiques pour la restauration collective (des écoles, des entreprises, des hôpitaux...). Cela permettrait en outre de faire émerger localement des circuits de taille critique et des centrales d’achat capables de rivaliser avec celles de Carrefour, d’Auchan ou de Monoprix. Et donc de réduire les coûts de commercialisation. Ensuite, on pourrait mettre des quotas sur les produits excédentaires. Ce serait plus jute, car en exportant à bas prix nos surplus de poudre de lait ou de céréales, on continue de faire souffrir les pays du Sud. Et ce serait plus équilibré, car en produisant moins ces denrées, on libérerait des terres pour des prairies temporaires, riches en légumineuses, qui nous éviterait d’importer du soja OGM. Dans le même mouvement, il faut renforcer les droits de douane à l’importation sur le soja. Tout le monde y gagnerait. Vous savez, les Brésiliens eux-mêmes trouvent stupide de produire autant de soja pour nourrir nos cochons plutôt que de nourrir leur population. Un tel deal peut se négocier au niveau de l’OMC. »

Et par ailleurs, transformer les agriculteurs en gardiens du temple, en les payant pour protéger l’environnement, vous y croyez ?

« Rémunérer les agriculteurs sur la base de services environnementaux rendus à la communauté est une vraie piste. A condition que cela ne soit pas fixé par un cahier des charges standard rédigé à Paris, mais qu’on touche réellement à la nature des productions agricoles, via des contrats négociés localement, par les régions, en évaluant le potentiel du terroir. C’est un peu le sens des contrats territoriaux d’exploitation que la gauche veut réactiver. Vous savez, recultiver des légumineuses permet de lutter contre l’effondrement des abeilles, la rotation des cultures sols favorise la reconstitution de l’humus dans les sols, remettre des haies est bien utile pour les coccinelles qui se nourrissent de pucerons, etc. Autant de service rendus à la biodiversité ! Il y a quelques régions, comme Poitou-Charentes avec son soutien aux producteurs de lait de chèvre, qui ont bien compris cela. »

Les agriculteurs - les mêmes à qui on demandait hier de se lancer dans la course aux machines et au rendement - sont-ils prêts à entreprendre de tels changements ?

« Depuis toujours les agriculteurs disent qu’ils ne veulent pas de mendicité. Donc on doit pouvoir sortir de la logique subventions/compensations. S’ils résistent - je ne parle pas là de l’avant-garde syndicale mais du gros des troupes – c’est parce qu’ils ont fait de lourds investissements pour le type d’agriculture dominant que l’on connait. Si on veut les faire revenir à une diversification de leurs activités, il faut des dispositifs très incitatifs. Les agriculteurs ont été trompés par l’industrie, par l’État, par les syndicats. A un céréalier français qui veut aujourd’hui diminuer ses coûts, il faut dire la vérité : ce n’est pas en élargissant les surfaces qu’il cultive qu’il parviendra à être plus compétitif ; à ce jeu là, il perdra toujours face au céréalier ukrainien. Mais il peut y arriver, en diminuant ses engrais, sa consommation de carburant, en revenant vers des produits de qualité, de terroir, à une agriculture hautement productive et à forte valeur ajoutée environnementale. C’est vrai, c’est une révolution des mentalités, et il y a de quoi être paniqué. Mais c’est aussi parler franc – et c’est ce qu’ils attendent - que de leur dire qu’il n’y a pas d’autre voie à suivre. Sinon on va droit dans le mur. »

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  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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