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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 01:00

Vendredi 6 avril 2012

17400 - SAINT-JEAN-D'ANGÉLY

"De pire en rire"

THÉÂTRE – La Comédie de l'Éperon récidive avec un nouveau spectacle et quatre comédies grinçantes "De pire en rire". Première représentation vendredi 13 avril à Saint-Jean-d'Angély.

20120413-theatre1-portefeuille-mirbeau-409Le Portefeuille d'Octave Mirbeau - Comment un portefeuille trouvé sur le trottoir gâchera la soirée d'un brave (?) commissaire de police...

 

« De pire en rire ». C'est le titre du nouveau spectacle de la troupe amateur de la Comédie de l'Éperon. La troupe reste dans le registre de l'humour avec cette année une suite de quatre comédies grinçantes en un acte. Les deux premières représentations auront lieu à Saint-Jean-d'Angély les vendredi 13 et samedi 21 avril prochains.

Trois comédies sont d'Octave Mirbeau (Le Portefeuille, L'Interview et L'Épidémie), la quatrième de Fernando Arrabal (Pique-nique en campagne). Le dénominateur commun en est la satire sociale avec des auteurs qui ont la dent dure. Ils étrillent en bloc, avec une forte dose d'humour, la corruption, l'abus de pouvoir, l'affairisme, le pouvoir des médias, l'absurdité de la guerre, etc.

20120413-theatre4-L'Interview-couleurL'Interview (Octave Mirbeau) - Une journaliste inquisitrice fait irruption dans un modeste débit de boisson. Le propriétaire de l'établissement est incapable de répondre à ses questions... mais a-t-elle bien tout compris ?

 

Trop peu connu, Octave Mirbeau fut, à cheval sur les XIXe et XXe siècles, un auteur de théâtre, de romans, mais aussi journaliste et critique d'art. Sa pièce la plus jouée aura été « Les affaires sont les affaires », sévère critique du monde de l'argent. Quant à ses pièce courtes dont trois sont présentées par la Comédie de l'Éperon, ce sont les plus acides socialement et politiquement, mais aussi probablement les plus drôles... et toujours d'actualité. Plus contemporaine, la pièce « Pique-nique en campagne » de Fernando Arrabal joue sur le même registre : un humour décapant et décalé.

Tous ces textes serons servis par des comédiens amateurs angériens d'expérience, pour une bonne partie issus des fameuses et regrettées Déamfabulations : Jean-Noël Biteau, Marie-Martine Dinh, Gilles Portères, Françoise Robyns, Pamela Roux, Thaïs Ruellan, Karine Turbez et Camille Vally. La mise en scène est assurée, comme l'an passé, par Jean-Louis Bordessoules.

20120413-theatre2-l'épidémie-514-couleurL'Épidémie (Octave Mirbeau) - Réunion exceptionnelle du conseil municipal : la commune est menacée d'un grave danger. Le sens du devoir et la probité des membres du conseil vont se révéler dans toute leur grandeur...

 

Ces deux représentations ne sont que les premières d'une « tournée » qui durera jusqu'à début octobre. Le spectacle sera présenté au total une douzaine de fois à Saint-Hilaire-de Villefranche, Saint-Savinien, Varaize, Loulay, Aulnay-de-Saintonge, Aumagne, à nouveau Saint-Jean-d'Angély... et même Mortagne-sur-Gironde !

Les représentations angériennes des vendredi 13 et samedi 21 avril auront lieu à 20 h 30 dans l'amphithéâtre de la Fondation Robert, 13 rue du Professeur Georges-Texier, face au collège Georges-Texier (la précision est d'importance, l'an passé certains spectateurs ont cherché la salle chaussée du Calvaire à la Fondation Robert elle-même... et n'ont pas vu le spectacle !).

Le prix d'entrée est fixé à 5 € pour les plus de 12 ans. Contact, renseignements et réservation au 05 46 25 06 48.

20120413-theatre3-pique-nique-en-campagne-560Pique-Nique en campagne (Fernando Arrabal) - Papa et Maman Tépan viennent rendre une visite dominicale à leur fille Zapo actuellement sur le front...

Les auteurs

octave-mirbeauOctave Mirbeau (1848-1917), fut un journaliste influent, critique d’art défenseur des avant-gardes, pamphlétaire redouté. Il a été aussi un romancier novateur, qui a contribué à l'évolution du genre romanesque, et un dramaturge, à la fois classique et moderne, qui a triomphé sur toutes les grandes scènes du monde. Littérairement incorrect, il était inclassable, il faisait fi des étiquettes, des théories et des écoles ; également politiquement incorrect, farouchement individualiste et libertaire, il incarnait une figure d'intellectuel critique. Personnalité de premier plan, craint autant qu’admiré, il est reconnu par ses pairs comme un maître : ainsi Léon Tolstoï voit-il en lui «le plus grand écrivain français contemporain » ; Stéphane Mallarmé écrit qu’il « sauvegarde certainement l’honneur de la presse » ;  cependant qu’Émile Zola salue, « Le justicier qui a donné son cœur aux misérables et aux souffrants de ce monde ».

Ardent dreyfusard, c'est aussi lui qui paye de sa poche la grosse amende à laquelle a été condamné Émile Zola pour son «J'accuse ». Parallèlement, Mirbeau se fait le chantre attitré d’Auguste Rodin, de Claude Monet et de Camille Pissarro ; il est l’admirateur de Paul Cézanne, d’Edgar Degas et d’Auguste Renoir, le défenseur d’Eugène Carrière, de Paul Gauguin — qui, grâce à ses articles élogieux, en février 1891, peut payer son voyage à Tahiti —, de Vincent Van Gogh, de Camille Claudel, dont il proclame à trois reprises le « génie », d’Aristide Maillol et de Maurice Utrillo.

Fernando-Arrabal-01Fernando Arrabal est un écrivain et cinéaste né le 11 août 1932 à Melilla (Espagne). Il vit en France depuis 1955 ; "desterrado" est sa définition, qu'on pourrait traduire par mi-expatrié, mi-exilé.Il a réalisé sept longs-métrages. Il a publié une centaine de pièces de théâtre, quatorze romans, huit cents livres de poésie, plusieurs essais et sa célèbre Lettre au général Franco du vivant du dictateur. Il est co-fondateur du mouvement Panique avec Roland Topor, Christian Zeimert et Alejandro Jodorowsky, et Transcendant satrape du Collège de Pataphysique depuis 1990. Un théâtre fou, brutal, clinquant, joyeusement provocateur. Il hérite de la lucidité d'un Kafka et de l'humour d'un Jarry ; il s'apparente, dans sa violence, à Sade ou à Artaud. Mais il est sans doute le seul à avoir poussé la dérision aussi loin. Profondément politique et joyeusement ludique, révoltée et bohème, elle est le syndrome de notre siècle de barbelés et de goulags : une façon de se maintenir en sursis.

Jugé sous le régime franquiste en 1967 il est emprisonné pour son engagement politique à travers son œuvre, et ce malgré le soutien énergique de la plupart des grands écrivains de l'époque, de François Mauriac à Arthur Miller. À la mort du Général Franco il a fait partie du groupe des cinq Espagnols (interdits de retour) les plus dangereux, avec Carrillo, la Pasionaria, Líster et El Campesino. Plus tard la démocratie en Espagne lui permettra d'atteindre une véritable reconnaissance dans son pays.

La Comédie de l'Éperon

Ce spectacle est présenté par la troupe amateur de la Comédie de l'Éperon. Cette association propose également sur Saint-Jean-d'Angély des ateliers enfants et adolescents. Elle produit en outre le festival "Scènes de jardin" chaque été à Saint-Jean-d'Angély et ses environs, et a assuré la création de spectacles professionnels : "Ombre de mon amour" (poèmes d'Apollinaire), "Petites musiques conjugales"  (pièces de Feydeau, Anouilh et Courteline) et "Le pureté vénéneuse d'une cigarette menthol" (de et par Jerôme Berthelot).

La troupe

La troupe présente le 13 avril est composée, par ordre d'entrée en scène, de : Camille Vally (Mme Maltenu, puis le membre de l'opposition, une infirmière), Gilles Portères (Le commissaire, puis l'homme en noir, M. Tépan), Pamela Roux (Flora, puis le docteur Triceps), Karine Turbez (une femme policier, puis le membre de la majorité, Zépo), Françoise Robyns (une femme policier, puis le maire, une infirmière), Jean-Noël Biteau (Jean Guenille, puis un conseiller, Chapuzot), Marie-Martine Dinh (Huguette Bouchaud, puis Mme Tépan), Thaïs Ruellan (Zapo).

Mise en scène : Jean-Louis Bordessoules

Représentations
Vendredi 13 avril : Saint-Jean-d'Angély, amphithéâtre Fondation Robert

Samedi 21 avril : Saint-Jean-d'Angély, amphithéâtre Fondation Robert

Vendredi 11 mai : Saint-Hilaire-de-Villefranche, salle Jean Garnier

Samedi 12 mai : Varaize, salle polyvalente

Jeudi 24 mai : Saint-Jean-d'Angély, amphithéâtre Fondation Robert

Jeudi 31 mai : Saint-Jean-d'Angély, amphithéâtre Fondation Robert

Vendredi 29 juin : Saint-Savinien, salle des Augustins

Samedi 30 juin : Loulay, Foyer rural

Vendredi 5 octobre : Saint-Jean-d'Angély, amphithéâtre Fondation Robert

Samedi 6 octobre :  Aulnay-de-Saintonge, Foyer rural

Vendredi 12 octobre : Aumagne, salle des Fêtes

Samedi 13 octobre : Mortagne-sur-Gironde, au cinéma

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  • Correspondant de presse. Curieux et passionné, j'aime la photographie, l'écriture et transmettre aux autres ce qui m'attire. "On se lasse de tout, excepté d'apprendre" (Virgile).
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